Le bocage, avec ses petites parcelles enchâssées par des haies, est un paysage qui a été généré par des pratiques agricoles anciennes qui subvenaient à des besoins alimentaires d’une société aujourd’hui disparue. Les plus vieux d’entre nous se souviennent sans doute d’un paysage charentais qui n’a plus rien à voir avec ce que nous contemplons aujourd’hui. Le remembrement a été fatal à des millions de kilomètres de haies et leur disparition se poursuit encore aujourd’hui, la nouvelle loi d’orientation agricole adoptée le 20 février ravive les inquiétudes des écologistes sur ce sujet.
Le bocage est constitué de nombreux écosystèmes dont la haie en est le principal marqueur. Ils sont riches en espèces remarquables et souvent menacées. Aujourd’hui, on reconnait à ces milieux des intérêts majeurs pour répondre aux enjeux environnementaux actuels et futurs ( biodiversité, changement climatique, protection des sols et des eaux, ressources énergétiques, alimentation locale…). Comment concilier notre envie de sauvegarder le bocage et ses haies alors que notre mode de vie invite à les faire disparaitre ? Si le grand public leur est largement favorable, il n’en est pas de même des agriculteurs qui dénoncent une perte foncière, des coûts de plantation et d’entretien, et des difficultés pour valoriser la taille des haies.
Jean Jacques Rabache, ancien directeur de Limousin Nature Environnement répondra à vos questions sur cette problématique.
L’occasion aussi de rappeler à tous qu’à partir de début mars on ne taille plus les haies jusqu’à la fin du printemps : priorité à la nidification des oiseaux dans nos jardins.